Et Papa ? Et Grand-mère ?

Et avant la nidation ?

L’épigénétique s’intéresse à des informations biologiques qui jouent un rôle dans les changements dans l’activité des gènes et qui peuvent être transmises lors des divisions cellulaires sans que le gène lui-même soit modifié.
Ces informations agissent un peu comme un masque sur le visage d’une personne : le masque ne change en rien le visage, mais il altère son apparence. Les chercheurs ont commencé à explorer les effets épigénétiques dans le domaine des troubles associés à l’alcoolisation fœtale surtout dans le dernier quart du 20ème siècle.
En 1988, Ernest Abel, un chercheur canadien spécialiste du TSAF, publie les résultats de sa recherche sur l’impact de la consommation alcoolique de rats mâles sur leur descendance. Il constate que :
Serge McGraw, chercheur en biochimie de Montréal, s’intéresse quant à lui aux effets de l’alcoolisation maternelle et ses recherches récentes (2021) concluent que celle-ci a des effets néfastes dès la conception et la fécondation en raison de facteurs épigénétiques.

Déjà en 2009, à partir d’une revue de littérature sur les recherches animales réalisées aussi dans un cadre épigénétique, Philip C. Haycock suggérait qu’il pourrait y avoir 3 moments-clés avant le début de la période fœtale au cours desquels la consommation d’alcool par les parents pourrait avoir des impacts négatifs sur le développement du futur bébé :

Comme la production de spermatozoïdes dure environ 70 jours, ces observations impliquent que la consommation alcoolique paternelle pendant les 10 semaines précédant la fécondation pourrait compromettre le développement embryofoetal, un sujet que Serge McGraw souhaite aussi étudier. Et il faudrait s’interroger sur les impacts de la consommation maternelle sur les ovules.

Haycock découvre aussi certaines expérimentations mettant en évidence qu’il pourrait en outre y avoir transmission intergénérationnelle des changements épigénétiques. Ceci rejoint des recherches amorcées entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle : celles de Frédéric Combemale (France) sur les effets de l’alcoolisme des parents et des grands-parents sur leurs descendant(e)s ainsi que

les travaux du médecin new-yorkais, T.A. MacNicholl, relatant avoir observé des malformations physiques et des déficits intellectuels chez les enfants de grands-parents alcooliques en dépit du fait que leurs parents soient abstinents.
Aujourd’hui, nous devons retenir que :